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Tu seras un Homme, ma fille

« Le masculin l’emporte sur le féminin... »

            Cette phrase meuble les esprits et les cahiers des écolier.es depuis des générations. Au XVIIe siècle, l’Académie Française et ses Immortels ont décrété la supériorité de l’homme sur la femme, l’inscrivant dans l'usage de la langue par des loi grammaticales.

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            Les langues latines comme le français et l’espagnol sont profondément imprégnées du masculin générique. Pourtant, la langue française n’est pas sexiste, et supporte très bien la féminisation des noms. L’usage, toutefois, a fait disparaître certains termes féminins du vocabulaire, dont certains refont surface aujourd’hui, tels que « professoresse » ou « autrice ». L’anglais, plus neutre que les langues romanes, n’est cependant pas épargné par ces questions d’inclusivité. Si les lignes se mettent à bouger depuis quelques années la question n’est pas seulement linguistique, mais également politique et sociale, puisqu’il est question de féminisme et des réalités de genres, notamment en ce qui concerne les personnes non-binaires et intersexes.

 

          Où commence la démasculinisation de la langue écrite ? Entre femwashing et cohérence, la langue française est-elle menacée par un péril mortel ? Le neutre anglais n’est-il qu’une chimère ou bien une planche de salut vers l’égalité ?

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            Entre assignation et émancipation, interrogeons l'Histoire et inventons le futur, avec nos mots en éclaireurs !

 

            Les mots sont des outils de résistance, le langage un terrain de lutte.

Pourquoi ?

            On entend souvent dire que la langue est sexiste. C’est faux, la langue est très bien outillée, mais l’usage a été forgé au fil de l’histoire pour évincer les femmes de la langue et des esprits, et les priver d’un langage pour se décrire. Les voilà, après des siècles de chappes de plomb sur leurs oubliettes, les victimes invisibilisées des fossoyeurs de la langue féminisée, l’Académie Française.

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            La conférence théâtrale « Tu seras un Homme, ma fille » le démontre en s’appuyant sur des faits et documents historiques, ainsi que sur les travaux de ses consœurs et confrères contemporains, comme notamment Éliane Viennot, Michaël Lessard, Suzanne Lacour, Maria Candea… Tout en fredonnant des chansons, en scandant quelques poèmes, et en évoquant les grands classiques dramaturgiques.


             Après avoir accumulé de solides bagages en linguistique anglaise, ainsi que la rédaction d’un mémoire de fin de Master 2 LAT (Linguistique Appliquée et Traduction) au sujet de la visibilité des femmes dans les langues française, anglaise et espagnol dans les sphères publicitaires et journalistiques, l’évidence s’est imposée : les recherches dans ce domaine sont à poursuivre, et leur diffusion est nécessaire. Le mémoire a donc pris la forme orale puis corporelle et scénique pour présenter plus de trois siècles de masculinisation volontaire de la langue française, et, par extension, anglaise. Elle démontre également que la question n’est plus uniquement grammaticale, voire même, ne l’a jamais été, mais bien sociale et toujours d’actualité.

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            Il ne s’agit en aucun cas d’un manifeste, ni d’une opinion, mais bien de l’exposé de recherches documentées et sourcées, présentées dans une mise en scène et un décor épurés, pour rappeler les conférences et les cours magistraux universitaires dont Chloe Richard se départit avec espièglerie.

 

              La mise en scène, les supports visuels et le texte sont de Chloe Richard.

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            La conférence théâtrale appelle ensuite au débat et témoignages dans la foulée de la présentation.

Conférences théâtrales publiques passées :

  • 07, 08 & 21/04/2018 dans le cadre du festival Les Intergalactiques – Lyon (69)

  • 02/02/2019 dans le local de l’association Par d’ssus la Bouchure – Theneuille (03)

  • 03/02/2019 dans le local de l’association Hérisson Social Club – Hérisson (03)

  • 16/04/2019 au bar fédératif Les Clameurs dans le cadre du festival du Printemps Libertaire – Lyon (69)

  • 11/09/2019 au Baston – Lyon (69)

  • 24/11/2019 à la Médiathèque d’Ainay-le-Château (03)

  • 08/02/2020 à la librairie La Gryffe – Lyon (69)

  • 28/10/2021 au Centre social Pays de Tronçais Val de Cher – Meaulne (03)

  • 20/11/2021 à la Bibliothèque Municipale de Lyon 1e – Lyon (69)

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