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Pieds Marins

Moi, tragique porteuse de lourdes libations,

Je vais, la langue au pas, mon fardeau est bruyant

Ça crie, ça gueule, ça pleure, ça jaillit en dedans,

Et ça veut s'épancher, l'infernale tension !

 

Me voici la gardienne de tout ce fier chaos

Qui m'étreint, qui m'étouffe, me fait courber le dos.

 

J'ai retrouvé mes pieds d'albatros estropié

Mes douze pieds marins voguant sur l'Achéron

Mes ailes et leurs plumes trempées dans le goudron.

Il en faut de la hargne pour rapprendre à danser !

Mots-tus

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