"Qui sème la misère récolte la colère"
Une gifle timide contre état policier
Le ceinturage au sol est chèrement payé
Ce mec que ta milice envoie dans les barrières,
Pour t'effleurer la joue il est battu à terre ?
La justice s’en balance, elle a les yeux fermés
Et dort à poings serrés qu’elle abat, acharnée.
Expulsions de familles entières en plein hiver,
Des lettres de cachets, et un 49.3 !
« Y a des gosses et des vieux, ils sont tous solidaires ! »
Sortez la familiale, les bombes et les tonfas ! »
Nez brisés, yeux crevés… « Faudra vous reposer »,
Nous dit l’autorité, « Et rester bien tranquille ».
Il y a des solutions : pour ça et sans tarder,
L’état va vous prescrire… assigné : domicile !
Panem et circacem, il faut nous divertir !
Pour nous faire oublier – nous mettre des œillères –
Que ta loi est partout, qu’on ne peut s’en défaire,
Et qu’on doit s’y soumettre ou alors… c’est les fers.
Puisse ce petit soufflet t’ouvrir les yeux, Manu,
Sur l’état, sur ta gauche, et tes potes oligarques,
Oppression, répression qui sont sur ton menu…
Un bon conseil : prends garde à ceux que tu massacres.
« Qui sème la misère récolte la colère »
Le dicton est connu, et l’adage est très clair.
Toutes les gueules cassées par tes hommes de poing
Seront de vos déclins de festoyant témoins.