Doux Vous
Vous savez comme moi les yeux qui s’écarquillent,
Le palpitant bien plus que de raison palpite,
Et je sens que mon âme, soudain, de joie s’habille.
Je m’étonne et m’épate du tourment qui m’habite.
Des émotions nouvelles parcourent en long frisson
Tout mon être, mon cœur, ma tête et ma raison.
Je rêve vos caresses, à vos baisers je songe,
Et que sous votre souffle, ami, le mien s’allonge…
Je pourrais vous écrire des vagues de mots doux
Qui pareilles aux caresses déferleraient sur vous.
N’allons point trop avant et si je vous effraie
Par ce trop d’engouement, vraiment j’en suis navrée.
Vos mots résonnent en moi comme tout un orchestre
Car vous parlez désir, mais n’est-il que terrestre ?
Quand vous parlez au corps ignorez-vous seulement
Que mon esprit entier vous sourit tout autant ?