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Compilation de nous

Imagine.

Toi.

Moi.

Une chambre.

N'importe laquelle pourvu qu'on y trouve un peu d'eau fraîche, entre autre.

J'aurais mes bas noirs.

Toi tes bras nus.

Je prendrais ta main, tu me prendrais la taille.

Ton doux regard au mien s'opposerait longuement.

J'aurais la peau blanche et des lèvres rouges, comme une fleur.

Oui j'aurais du mal à décrocher mes yeux de tes deux morceaux de ciel d'été.

Je les fermerais d'un baiser, un de ces nuages qui calment le soleil.

Pour un temps.

Pas un mot.

Des souffles, les nôtres, comme la brise.

Seuls témoins de notre existence aux yeux et aux oreilles des murs et des voisins.

Car qui pourrait traduire ce que sans bruit nous échangeons.

Qui se douterait des caresses dans nos yeux et des murmures de notre peau.

L'abandon qui régie cette rencontre.

Enfin.

La désinvolture tendue avec laquelle tu enlèverais mes dentelles.

Le feulement tranquille que tu pousserais en sentant mes cheveux sur ta peau.

Et cette mer rythmée par nos soupirs en cascade, les vagues de la couette et l'écume de nos corps.

Tout ce chaos tant attendu.

Que l'on connaît et qu'on découvre avec plaisir.

On écoute nos chamades. Les muscles tendus qui en demandent encore.

Nulle satiété pour deux corps qui s'adorent.

La lune pour seul témoin.

Calme.

Heureux.

Il faut dormir maintenant, le matin est déjà là.

 

Cette nuit a toujours existé. Aucune vraiment. Toutes en particulier.

Apprivoisement progressif de nos deux corps. Qui s’attendent et s’étreignent.

Compilation de nous.

 

J'aurais voulu avoir écrit une lettre, pour signer en citant Pigalle :

"Et je referme cette lettre emplie de mes caresses

Crois-moi je pense à toi sans cesse"

Mots-tus

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