Âtres humains
Vous, mes ami·es de cœur, d’esprit et de ruades,
Je vous aime pour tout : les rires et vacarmes,
Pour les sentences lourdes, nécessaires brimades,
Les joviales rencontres, les cris brouillés de larmes.
Je vous revigorai quand vous vous consumiez,
Vous me fîtes renaître, loin des vils feux de paille,
Et ce feu, réchauffant ma tête et mes entrailles,
S’entretient à la bière sur les braises jetée.
C’est à vous que je dois toute ma flamboyance
Mon sourire solaire, ma chaleur de Garance
Que vous me renvoyez, très fidèles miroirs
Et que nous partageons, comme un fameux pinard.
Âtre inconditionnel, et à toujours loyal,
Vous êtes un brasier qu’on nourrit à grands coups
De franches amitiés, se servant de pare-balles
Quand la vie nous éclope, brisé·es, rompu·es… Debout.